dimanche 26 octobre 2014

Winnie Mandela: diabolique ou victime d'une entreprise de denigrement ? (decembre 2013)


Winnie Mandela


Dans un documentaire "infrarouge", il y a plus de 10 ans, je découvrais l'histoire (contemporaine) de Winnie Mandela, la deuxiemme épouse de Madiba . Mariée à ce dernier jusqu'en 1992 (2), elle sera une épouse encombrante pour Mandela, allant jusqu'à légitimer le supplice du pneus(1) en 1985 dans une allocution télévisée. Mandela et encore en prison à cette époque, Elle est de ce fait, la véritable représentante de l'ANC, la maman de la nation.
Dans cette periode d'hommage a Mandela, il ne faut pas oublier Stompie



















Accusée de la mort de Stompie Seipei Moketsi 14 ans, 
elle sera condamnée à 6 ans de prison puis  sa peine fut réduite en appel à une simple amende mais plus tard un nouveau témoignage va l'accuser notamment d'avoir commandité l'assassina du médecin qui avait examiné Stompie, mais également de la disparitions de 2 autres enfants avec l'aide du Mandela football team (transformé en milice personnelle effectuant les basses besognes ) 

stompie




Elle gardera cependant une popularité importante et accédera à des postes ministériels et associatifs par la suite, sans pour autant avoir été blanchie de ces accusations.
D'autres scandales suivront 

http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/la-justice-ordonne-la-vente-aux-encheres-de-biens-de-winnie-mandela_1248696.html

Neslon Mandela, perdra trois de quatre enfants de son premier mariage ! 







lien
http://www.ina.fr/video/CAB91006345


(1)Supplice d'une barbarie inouïe qui consiste  à tabassé un "traitre" (personne accusé de complicité avec le pouvoir) et lui faire brûler un pneus asperger d'essence autour de son cou.
(2) Séparation officiel en 1996

mardi 13 mai 2014

Addi Ba Mamadou



complété par le site proposé par Etienne Guillermond
Addi Ba Mamadou, heros méconnu de la resistance

Egalement:



Tollaincourt  


En souvenir de Mamadou Addi Ba

Le 18 juin 1940, le 12e régiment de Tirailleurs sénégalais rend les armes après une lutte acharnée contre l'armée allemande autour du petit village d'Harréville-les-Chanteurs (Haute-Marne). Les survivants sont faits prisonniers et acheminés vers Neufchâteau (Vosges), à quelques kilomètres de là. Parmi eux figure le soldat Mamadou Addi Ba, originaire de Guinée et installé en France depuis l'avant-guerre. Il a quitté l'Afrique au cours des années 30, adopté par une famille de colons français, avec qui il a vécu un temps à Langeais (Indre-et-Loire) avant de rejoindre Paris. Il s'engage dans l'armée en novembre 1939, fait ses classe à Rochefort et rejoint les zones de combats au printemps 1940.

Peu de temps après sa capture, Addi Ba parvient à s'évader et trouve refuge dans la forêt vosgienne avec un groupe de tirailleurs en déroute qu'il contribuera par la suite à faire évacuer vers la Suisse. Après s'être caché dans différents villages de la région (Saint-Ouen-lès-Paray, Rocourt, Romain-au-Bois), grâce à l'aide des habitants, il se fixe à Tollaincourt où il est protégé par le maire du village, Louis Dormois. Ce dernier le met en contact avec le réseau
« Ceux de la Résistance » qui lui confie des missions de renseignement et, notamment, une mission d'évacuation d'un officier britannique vers la Suisse. En 1942, suite à l'instauration du Service de travail obligatoire (STO), des maquis s'organisent pour accueillir les jeunes réfractaires qui refusent de partir en Allemagne. Addi Ba est chargé d'organiser et d'encadrer le maquis de la Délivrance dans une forêt proche de Tollaincourt.

Arrêté et fusillé par les Allemands en décembre 1943
Les premiers réfractaires arrivent vers mars 1943. 
Ravitaillé grâce à un réseau mis en place par Addi Ba, le maquis, qui comptera deux annexes et jusqu'à 180 recrues, s'organise comme il peut, sans arme ou presque, et sans moyen. Il y règne une atmosphère de cantonnement plutôt détendue à en juger par les rares photos que j'ai pu retrouver. Il est vrai que la présence allemande dans le canton de Lamarche, où il est installé, n'est pas très importante et que les effectifs sont très jeunes. Le 14 juillet 1943, le maquis est prévenu qu'une attaque allemande est imminente. Les jeunes sont évacués et cachés dans les fermes environnantes. Curieusement, Addi Ba ne s'enfuit pas. Il reste dans sa maison de Tollaincourt où les Allemands viennent le cueillir dans la nuit du 15 juillet. Blessé aux jambes après avoir tenté de s'enfuir, « le terroriste nègre » est conduit à la prison de la Vierge, à Épinal, où il est torturé pendant six mois avant d'être fusillé le 18 décembre 1943.

J'ai eu la chance de connaître l'histoire d'Addi Ba grâce à ma mère et à ma grande-mère, installées à Tollaincourt pendant la guerre. J'ai hérité du seul objet qu'il ait laissé derrière lui : un vieux Coran égyptien dans lequel se trouvaient des feuillets, écrits en arabe, et un dessin en souvenir de son séjour à Romain-au-Bois. Sans l'enquête minutieuse menée par le colonel Maurice Rives, ancien de la Coloniale, à la fin des années 1980, le parcours d'Addi Ba serait aujourd'hui oublié. Grâce à l'intervention d'un ancien du maquis, M. Hubert Mathieu, auprès de l'Office national des Anciens Combattants des Vosges, Addi Ba s'est vu décerner la médaille de la Résistance le 15 juillet 2003. Deux de ses neveux, retrouvés en Guinée, ont été invités à la cérémonie qui s'est déroulée à Épinal. Je leur ai remis le fameux Coran qu'ils ont reçu avec beaucoup d'émotion et qui retrouvé depuis la terre guinéenne. À ma demande et avec l'appui d'Hubert Mathieu et surtout de Francis-Hubert Huguenel, maire de Tollaincourt, le conseil municipal a décidé de renommer la rue principale du village à la mémoire d'Addi Ba. Les communes de Langeais et de la Vacheresse-La Rouillie (Vosges) lui avaient déjà rendu cet hommage. Ce sont là les seuls honneurs officiellement rendus, quarante ans après sa mort, au seul chef de maquis africain que la Résistance ait connu sur le territoire français. 
E.G.
NB : en mars 2009, j'ai mis en ligne un site Internet complet faisant le point sur l'ensemble des connaissances actuelles au sujet d'Addi Bâ. Pour le consulter, cliquez ici.

À lire
Héros méconnus, Mémorial des Combattants d’Afrique Noire et de Madagascar, de Maurice Rives et Robert Dietrich, édité par l’association française Frères d’Armes, Paris, 1993.
Mémorial : 1939-1940, le long martyrologe vosgien, édité par l’association Entente Résistance Internement Déportation – Vosges, éditions Crimée, Paris, 2002.


mardi 4 février 2014

5900



C'est le nombre de brebis tombées sous les crocs du loup, rien que pour l'année 2012*  
    
Ça parait fou!                  









Ils crient au loup mais personne ne veut les entendre. La bête noire des troupeaux est revenue. Elle a traversé les Alpes italiennes et ne cesse de se multiplier. En 2012, cinq mille neuf cents brebis ou agneaux sont morts sous les dents de ce redoutable prédateur, qui s'attaque aussi aux poneys et aux chiens, les laissant agonisants. Le 12 janvier sur France Inter, dans Interception, les éleveurs partageaient leur colère et leur découragement au mi­cro de Solenne Le Hen. Ces attaques récurrentes dans les alpages, parfois à quelques mètres seulement des habitations, ont traumatisé la population locale au point que des aides financières et psychologiques ont été accordées aux victimes, pour les aider à surmonter le choc. Certaines ont reçu un permis de tuer, de tirer à vue sur l'animal s'il attaque. Sur les traces du loup, l'inquiétude est palpable. Car la légende s'est faite chair

le mouton :
http://www.franceinter.fr/emission-interception-les-bergers-malades-du-loup

le cheval :
http://www.francetvinfo.fr/animaux/video-un-troupeau-de-chevaux-attaque-par-des-loups-dans-les-alpes-maritimes_443792.html

l'homme :
http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-archives-2012-le-loup-est-il-un-loup-pour-lhomme
Lorsque les écologistes affirment que le loup n'attaque pas l'homme, de deux choses l'une : ou bien ils sont ignorants ou bien ils réécrivent l'histoire. Il ne s'agit pas de fantasmes, ni de contes ou de légendes. C'est une réalité historique incontestable. Il suffit d'entendre des historiens et de relire quelques registres paroissiaux pour trouver une longue, très longue liste de cas avérés de loups s'attaquant à l'homme, singulièrement d'ailleurs aux femmes et aux enfants. Car le loup n'est pas meilleur que les autres animaux et, de préférence, il s'en prend aux proies les plus faibles. Son intelligence reconnue le conduisait à choisir cette catégorie d'humains aux capacités à résister bien moindre que celles de robustes paysans souvent armés d'une fourche, d'une faux ou d'un bâton. S'agissant des enfants, il est évident que les tâches de gardiennage des troupeaux qui leur étaient confiées, les amenaient loin de la ferme, dans des endroits reculés, à la lisière des bois et des forêts. Les loups trouvaient là des proies faciles qu'ils traînaient au fond des bois ne laissant parfois aucune trace du pauvre petit berger. Leur disparition signalée, leur famille et les villageois accompagnés du curé, arpentaient les forêts pour rechercher les restes, les recueillir et leur réserver une sépulture décente et chrétienne. En France, « près de 1 600 actes de décès, concernant la période qui va de 1580 à 1840 ont été d'ores et déjà rassemblés, pour lesquels le rédacteur incrimine le loup ou une bête dévorante », note l'historien et professeur à l'Université de Caen, Jean-Marc Moriceau. Et encore, ce chiffre est très inférieur à la réalité. Tout d'abord en raison de l'absence de notation dans certains registres paroissiaux de la cause du décès. Ensuite, de nombreuses recherches, plus récentes, recensent de nouveaux cas non comptabilisés, comme l'indique Jérôme Dupasquier, des archives de l’Ain à Bourg-en-Bresse à l'origine d'une exposition récente sur la présence du loup et de l'ours dans l'Ain.
Des loups partout
Le loup est alors partout en France. Sur le plateau de Langres, dans le Jura, en Ile-de-France céréalière, dans le Cher, les vallées de la Loire et du Rhône, dans les Cévennes. Dans le Massif-central, en Bourgogne viticole « où une veuve de vigneron est dévorée dans ses ceps ». Dans le Gâtinais, en Touraine ou dans le Limousin. Seuls, le Sud-Ouest et le pourtour méditerranéen semblent moins atteints. La plaine de Bresse et le bas Dauphiné sont les zones géographiques où les plus grands nombres de décès imputés aux loups sont enregistrés. Mais, notent les historiens, « aucune région n'est épargnée » car le loup montre une remarquable « capacité d'adaptation écologique ». Les hommes, évidemment, se sont ligués contre la bête féroce qui est devenue la bête à abattre. Des battues à l'échelle d'une région sont orchestrées par les préfets. Jérôme Dupasquier cite celle organisée en 1757 en Bresse. « Une ligne de rabatteurs déployés sur 20 kilomètres entre le Revermont et la Saône débusque et pousse tout ce qu'elle trouve vers une ligne de tir qui s'étire de Bourg-en-Bresse à Mâcon. L'enjeu est tel, que les hommes qui ne participent pas à la battue sont menacés de prison ! » Le dernier loup de l'ancienne génération tué dans l'Ain l'a été en 1956, à Injoux-Génissiat, près de Bellegarde, aux portes de la Haute-Savoie. Plus près de nous, depuis la dernière guerre mondiale, une cinquantaine d'attaques de loups sur des humains ont été recensées en Europe où leur population est estimée entre dix et vingt mille individus. Certes, dans la moitié des cas, il s'agissait de loups enragés, mais personne ne peut nier que le loup est un animal dangereux qui, contrairement à une autre idée reçue, « s'attaque à l'homme même lorsque le gibier abonde ! ».
Serge Berra  (Cet article a été rédigé en s'inspirant très largement d'un texte de Jean-Marc Moriceau, professeur à l'Université de Caen et publié, en juin 2005, dans la revue « L'Histoire ».)
Paru dans le Jura agricole















* http://www.loup.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?rubrique28